Communiqué des organisations de la société civile (OSC)

COMMUNIQUE DE L’ALLIANCE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE (OSC)

L’Alliance des OSC prend acte du communiqué de la réunion consultative sur la situation de Madagascar du 6 Octobre dernier.

L’Alliance a affirmé à plusieurs reprises son attachement aux Accords de Maputo auxquels elle a adhéré le 22 Août 2009. Elle a appelé de ses vœux la mise en œuvre de ces Accords qui sont la seule solution pour sortir de la crise, et faire cesser la situation de paupérisation dans laquelle se trouve la population.

L’Alliance rappelle que l’enjeu de la Transition est la sortie définitive du cycle infernal de crises et d’alternance violente que Madagascar a connu au cours des dernières décennies à travers la mise en place consensuelle et inclusive d’institutions, d’un système électoral et d’un système politique aptes à restaurer la démocratie et la stabilité. La clé de voute du dispositif est l’organisation d’élections crédibles, transparentes et conformes aux standards internationaux. Si ces objectifs ne sont pas atteints les pertes en vie humaines et les souffrances endurées par le peuple malagasy auront été vaines.

L’évolution de la situation soulève un certain nombre d’interrogations qui suscitent l’inquiétude de l’Alliance. Ces interrogations concernent notamment les points suivants : I

  • * les conditions de réussite de négociations de cette importance sont-elles remplies?
  • * dans son effort de médiation que nous saluons, l’impartialité de la communauté internationale est-elle indiscutable tout au long du processus ?
  • * existe-t-il un schéma préétabli correspondant à une solution préétablie allant dans le sens d’une des puissances parties à la médiation?

La communauté internationale devrait s’en tenir aux seuls documents écrits et s’abstenir de faire référence à des non dits sources de malentendus et de conflits ultérieurs.

Enfin, il est essentiel de s’en tenir au strict respect des Accords et de ses termes, notamment en ce qui concerne la définition du consensus.

Il est du devoir de l’Alliance en tant que composante de la société civile de prévenir des dangers susceptibles d’être provoqués par le schéma proposé par le GIC qui fait fi de l’Article 25 de la Charte de l’Union Africaine. En effet, cela risque de provoquer une perte de repères tant au niveau national qu’international en encourageant une culture de prise de pouvoir anticonstitutionnel et de la violence.

L’Alliance réaffirme que, dans l’intérêt supérieur de la Nation, compte tenu des pouvoirs étendus dont il dispose dans la Charte de la Transition, le fait que le Président de la Transition, de quelque mouvance qu’il soit, puisse se présenter aux prochaines élections mérite réflexion, pour éviter toute suspicion qui risquerait la remise en cause des résultats des élections et de déclencher à nouveau le cycle des crises.

En tout état de cause, l’Alliance poursuit ses efforts de médiation engagés à la demande des quatre mouvances.

Les OSC signataires :

  • Accès Zon’Olombelona / Droits de l’Homme
  • Zon’olombelona Mijoro
  • CCOC
  • CTM
  • MAMPAFI
  • PFNOSCM
  • SEREMA
  • Syndicat SIMFD/KMMD
  • Syndicat TM